Ravenne, année 440. Galla Placidia (390-450), cinquante ans, fille de l'empereur romain Théodose, se souvient. En 395, l'empereur a partagé l'empire entre ses fils : Orient à Arcadius, Occident à Honorius. Ils n'ont su ni gouverner ni repousser les envahisseurs. Unique but de Galla : restaurer la puissance romaine en s'appuyant sur le christianisme et certains chefs barbares. Après le sac de Rome en 410, elle épouse Athaulf, roi des Goths, puis le général Constance. En dépit des assassinats, rivalités, trahisons, massacres, elle fait nommer leur fils Valentinien empereur d'Occident et meurt en 450. Priscus, historien, conte la suite : arrivée des Huns, effondrement de l'Empire d'Occident en 476. Max Gallo remonte le temps pour marquer que la chute est l'inévitable aboutissement de l'incurie des dirigeants durant les huit précédentes décennies et que la constitution de royaumes barbares à demi soumis a rendu l'empire ingouvernable. La trajectoire de Galla Placidia est le lien qui aurait pu permettre de cheminer dans cette période ; mais les allées et venues auxquelles la soumet l'auteur accroissent la confusion inhérente à ces temps troublés. Un style un peu bavard, qui se veut prophétique, pour un ouvrage qui raconte plus qu'il n'analyse. (source : les-notes.fr)