Un dîner de famille dans une famille juive et le comportement de ceux qui y participent sont observés par un enfant. Abraham, le père hargneux et colérique, la mère résignée et distante côtoient le garçonnet plongé dans ses exercices de grammaire. Quelques dizaines d'années plus tard, le père, vaincu par la sénilité, reçoit dans sa maison de retraite la visite de son fils et de son petit-fils. Il a perdu toutes formes d'expression et ne fait plus qu'acquiescer à tout ce qu'on lui propose... Sous une forme ramassée, l'auteur écrit un roman hyper réaliste et noir sur le vieillissement et la déchéance. L'absence de communication père-fils se poursuit, même si les motivations évoluent, si bien qu'il s'en dégage une désespérance. La psychologie des personnages manque parfois de nuances ou de précisions et, trop schématique, frôle la caricature. Un personnage féminin, à la fin, introduit un peu d'empathie et émeut malgré une chute hasardeuse. Le format utilisé paraît bien bref pour un sujet qui méritait un plus grand développement. (J.D. et A.M.) (source : les-notes.fr)