George est un violoniste prodige de neuf ans quand. En 1789, son père l’emmène à Paris. Fils d’un Noir affranchi de La Barbade, ce dernier, se fait passer pour un prince abyssin. Il utilise ses connaissances de l’aristocratie autrichienne pour lancer le petit virtuose. De mère polonaise, formé par Haydn, le jeune métis éblouit les Parisiens. La Révolution les force à rejoindre Londres où une protection princière permet à l’enfant de développer ses dons. Plus tard, à Vienne, une rencontre exceptionnelle scelle son destin. Récit romancé de l’enfance de George Bridgetower, ce texte de l’auteur congolais (Photo de groupe au bord du fleuve, NB juin 2010) reconstitue une époque charnière en Europe. L’accueil enthousiaste du petit métis dans les salons, alors que l’esclavage sévit encore, les nombreuses protections dont il bénéficie sont la marque d’une société de privilèges. Mais cela traduit également la profonde transformation des mentalités en cours. La simplicité de l’écriture est frappante. Il faut beaucoup d’habileté et de solides connaissances, pour passer avec autant de naturel du parcours mouvementé d’un enfant célèbre à l’observation approfondie de son apprentissage musical. Le respect des faits historiques et le rythme de la narration le confirment. (A.Lec. et A.-M.D.) (source : les-notes.fr)