Poupe est mort. Il était le père de La Globule et le mari de Moume. Il connaissait le sens de l’effort. Fils de Ritals, il a été fumiste, maçon, imprimeur, gravissant l’échelle sociale jusqu’à être l’ami d’intellectuels, journalistes, scientifiques, écrivains connus. Travaillant dur, il était distant jusqu’à ce que son fils ait seize ans ; alors ils deviennent complices, partageant la passion des voitures de course, des westerns,du tennis, du ski, s’arrêtant chez Troisgros, un ami lui aussi, pour déjeuner… La Globule n’arrive pas à croire qu’il ne le reverra plus. François Cérésa (Sugar puffs, NB novembre 2011) écrit un hommage vibrant à son père récemment disparu, qu'il apostrophe à la deuxième personne du singulier ou décrit à la troisième personne. Toujours admiratif, même lorsqu’il évoque quelques défauts qui ont fait souffrir sa mère. Les souvenirs affluent, sans ordre, mettant en scène la famille italienne, les nombreux amis. Ils passent leurs vacances avec Jean Daniel, Edgar Morin, André Burguière. Le style est truculent, impertinent, rappelant Alphonse Boudard, un autre ami. Ces anecdotes d’intérêt inégal amènent ce fils inconsolable à revivre des moments forts, dans la nostalgie d'une éternité impossible. (V.A. et E.B.) (source : les-notes.fr)