Dans un hameau du pays d'Auge, à la fin du XIXe siècle, vivent quelques paysans dont la vie rude est rythmée par les travaux agricoles. Seuls les marchés ou le passage de la chiffonnière, accompagnée de son fils, simple d'esprit, apportent un peu d'animation. Des amours naissent, suivis de pauvres mariages. Un fermier, avare et coléreux, maltraite sa femme. Il emploie comme servante une cousine orpheline qu'il héberge avec son mari, ouvrier agricole. Peu à peu la rancoeur et l'envie poussent ces derniers à éliminer leur patron et sa vieille mère... Une fois encore Yves Jacob (Isabelle ou le crépuscule des Guanches, NB décembre 2010) construit son roman autour d'un fait-divers authentique. C'est pour lui l'occasion de faire revivre coutumes, traditions et mentalités d'une région qu'il connaît parfaitement. Le patois normand pimente les dialogues, et la description d'une exécution capitale reflète un souci d'exactitude. Ce roman de terroir, bien raconté mais sans grande originalité, rend compte de l'âpreté de la vie quotidienne dans le monde rural de cette époque où la brutalité des uns côtoie la bonté et l'intégrité des autres. (source : les-notes.fr)