Dans le Rwanda d'aujourd'hui, déchiré par la guerre civile (cf. Inyenzi ou les Cafards, NB mai 2006), l'auteure raconte sa vie de petite fille et dresse un portrait émouvant de sa mère, sauvagement assassinée par les hutus. « Déplacée » dans un village d'une contrée aride parce qu'elle est tutsie, sa famille a tout perdu. Mais la vie se remet doucement en route, autour des femmes qui élèvent les enfants et assument tous les travaux ménagers pénibles, le transport de l'eau et la culture des champs. Heureusement, il y a le dimanche, où l'on se rassemble dans l'arrière-cour pour papoter et regarder grandir les enfants. Et c'est surtout cette vie chaleureuse et colorée que l'on retient de ce petit livre émouvant, la générosité, la solidarité de cette petite communauté paysanne, la présence rassurante des Blancs, chez qui certains vont travailler. Le livre est divisé en une dizaine de petits chapitres, évoquant chacun un morceau de vie amusant, touchant, un peu magique, parfois grave, souvent ironique, sur fond voilé de génocide. On se laisse porter par cette jolie plume qui ne perd jamais son souffle. (source : les-notes.fr)