Non, la crise d'adolescence (de la puberté en réalité) n'est pas une fatalité, ne répond à aucun déterminisme biologique. Non, l'opposition aux parents (aux enseignants quelquefois) n'est pas une nécessité. Pourtant, chacun le voit, le vit : tensions et oppositions existent, ici ou là. Quelle en est donc l'origine ? Il semble bien, comme le soulignait déjà Rousseau, que certaines conditions familiales (de dialogue et de responsabilités) ou sociales (d'implication des adolescents dans la vie de la cité) soient de nature à contrarier le processus de crise pubertaire. Cet ouvrage n'a d'autre but que de montrer un visage tranquille des adolescents. Leur vrai visage assurément. Michel Fize est sociologue au CNRS (Centre d'ethnologie française, Paris), ancien membre du Comité pour la consultation nationale des jeunes (1994), ancien conseiller technique au Cabinet de la ministre de la Jeunesse et des sports, Marie-George Buffet (1997-1998)