Si exprimer sa foi est une tâche impossible, Alexis Jenni s'y risque pourtant. Il l'a redécouverte progressivement : la piété familiale, trop lourde ou rejetée, ne lui a laissé qu'une nostalgie de présence divine. Il s'interroge sur le corps, méprisé, « seul morceau d'univers qui nous appartient ». Tout passe par les cinq sens, croire c'est sentir. La vie éternelle n'est pas après mais déjà là. Imprégné du divin dans le silence d'une chapelle, la vue d'un tableau, à l'écoute de Bach, lors d'échanges parlés ou physiques, l'homme ressent intensément une présence joyeuse qu'il évite d'appeler Dieu. Il rapproche amour humain et spirituel, miroirs l'un de l'autre? L'itinéraire personnel de l'auteur (Élucidations : 50 anecdotes, NB décembre 2013), alterne expériences mystiques et anecdotes, il accumule images fortes et comparaisons originales d'une haute spiritualité. La profondeur et l'intensité de la réflexion, l'immense culture s'ajoutent à l'écriture subtile et colorée de ce scientifique particulièrement altruiste, faisant de sa recherche un moment privilégié. Comment ne pas être sensible à la musique qui s'en dégage, ne pas admirer l'homme, sa confiance en Dieu et la nature humaine, l'élévation de ses pensées ? (source : les-notes.fr)