L'antiquaire, la retraitée du textile, l'écrivain en herbe, la motarde, l'assigné, le rottweiler et tant d'autres se pressent en petite foule dans ce livre, un roman (précise l'auteur), si différent d'Une semaine de vacances (NB novembre 2012). Chaque femme, homme, animal est unique, ou croit l'être, mais tous ces personnages sont liés par des manières d'exister différentes et restent partie prenante de cette immense intrigue qu'est la vie. La romancière se fait détective et, loupe en main, à travers quelques gestes, bribes de conversation, humeur, manière de marcher, traque l'arrogance ou la modestie, la douleur ou le bonheur tranquille. Mais le trait de caractère n'est ni réducteur, ni figé. Dans ces instantanés d'inégale importance, les descriptions sont simples, réalistes, les répliques sonnent juste, les attitudes sont de véritables arrêts sur image et une empathie certaine sourd de ces observations. Dans Les Caractères La Bruyère voulait peindre « l'homme en général », Christine Angot relève le défi avec pertinence. (source : les-notes.fr)