En janvier 1916, au Val-Jalbert (Québec), des religieuses trouvent sur les marches de leur couvent-école un bébé emmitouflé dans d'épaisses fourrures. Émotion dans le village : de qui est cette enfant aux yeux bleus ravissants dont on connaît seulement le prénom, Marie-Hermine ? Élevée par les soeurs sévères et justes, elle est ensuite confiée à une jeune mère désolée de n'avoir pas de fille. Le temps passe, rythmé par l'usine de pâte à papier, les cloches de l'église. La fillette se demande d'où elle vient, retrouve sa mère, tombe amoureuse... Marie-Bernadette Dupuy (Moulin du loup, NB juillet 2008) dépeint d'une écriture désuète, mais poétique et fertile en émotion, le déclin du Val-Jalbert : l'usine s'arrête, l'église est abandonnée et des familles s'en vont en quête de travail ; celles qui restent s'entraident et perpétuent les traditions au rythme lent des saisons aux longs hivers. Dans cette fresque, où rôde le fantôme de Maria Chapdelaine, le déroulement du récit est sans surprise avec un décor de forêts, de lacs profonds, mais les personnages sont attachants. Une sympathique évasion dans la Belle Province au début du XXe siècle. (source : les-notes.fr)