Avant de réaliser son premier long métrage, Sandrine Bonnaire retrace, au cours de longues conversations avec un couple de journalistes, les grandes étapes de sa vie. Septième d'une famille de onze enfants ? père ouvrier et mère témoin de Jéhovah ? elle n'a que seize ans quand elle devient célèbre du jour au lendemain grâce au film de Pialat « À nos amours ». Elle évoque sa carrière, qui n'a jamais connu d'éclipse, les gens exceptionnels, parfois caractériels, avec lesquels elle a travaillé et, plus discrètement, sa vie privée. Ses soeurs tiennent une grande place, en particulier Sabine, autiste à moitié détruite par les hôpitaux psychiatriques, qu'elle a filmée dans le documentaire « Elle s'appelle Sabine ». Ses propos sont parfois graves, souvent gais, toujours très vivants. La conversation a, bien sûr, un côté un peu factice, mais les journalistes sont des amis de longue date, des complices. Pas de complaisance pourtant, mais une écriture simple, sans chichi ni familiarité. La comédienne cherche à analyser ce qui l'a poussée à prendre son destin en mains, montrant que, derrière son sourire éclatant, elle a aussi une tête bien faite. De nombreuses photos viennent renforcer le plaisir de la lecture. (source : les-notes.fr)