Qui mieux que Bernard Chevallier, directeur du musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, pouvait signer un portrait de Joséphine ? La personnalité profonde de l'impératrice se révèle très éloignée de l'image d'une créole langoureuse et insouciante. La bonne étoile de Napoléon et son grand amour fut aussi étonnamment engagée dans son siècle : sa vie s'articule entre l'esprit encyclopédique des Lumières et la sensibilité écorchée du romantisme. Animée d'une passion peu commune pour les jardins et les sciences naturelles, elle trouva dans la peinture troubadour, surtout après son divorce d'avec l'empereur, un miroir idéal pour son âme déchirée et solitaire.