Née à Dives sur mer en 1916, de parents bretons, Émilienne Guillam, dite Mimi, entre à l'École normale d'institutrice de Caen en 1933. Attirée par la pédagogie, elle découvre la méthode Freinet : l'enfant est une personne à part entière, ayant le droit de s'exprimer, découvrant ses propres richesses, travaillant par petits groupes, en ateliers (dessin, musique, peinture) ou en pleine nature. Ce n'est pas toujours facile avec sa hiérarchie, mais Mimi tient bon ! Elle découvre les Auberges de jeunesse, s'y fait beaucoup d'amis. En 1943, son école est déplacée dans l'Orne, où pendant quinze mois elle a en charge une cinquantaine de petits. Son « cahier de vie » est plein de souvenirs et d'émotion : son mariage avec Robert Denis, archéologue passionné, engagé dans de nombreux mouvements associatifs laïcs, leurs cinq enfants. Diplômée en sciences de l'éducation, mémorialiste, Catherine École-Boivin a écrit de nombreux ouvrages (Testament d'un paysan en voie de disparition : Jean Bedel). Elle avoue avoir été impressionnée par ce parcours hors du commun ! Comme le dit Évelyne Sullerot dans son prologue, ce livre n'est ni document, ni biographie, mais « l'exploration d'une mémoire ». (source : les-notes.fr)